40 ans de scoutisme à Charonne (chronique 1962 - 1964)

Raiders et Pionniers

Nous y voilà enfin ! Après un dernier effort la troupe est investie Raider en 1963 . Elle prend le numéro 390 et dans la foulée... se lance avec l’appui du QG dans la nouvelle formule Pionniers et Rangers !

1962

En janvier la maîtrise de la troupe comprend outre Jean Clément, les ACT François Clément, Jean Jacques Flochel, Jean Louis Le Mest, Pierre Clément, Michel Boutoute et Alain Tapié.

La troupe regroupe 37 garçons, dont dix premières classes, quatorze secondes, neuf scouts et quatre novices. Soit cinq garçons de 16 ans, douze de 15, huit de 14, huit de 13 et cinq de 12 ans.

L’investiture Raider est envisagée pour le 24 juin, avant le grand camp. Mais il faudra patienter encore un an par trop forte exigence : à la Cour d’Honneur qui doit décider de l’investiture, les scouts estiment qu’ils n’ont pas encore assez l’esprit missionnaire nécessaire ! Est-ce une tradition de notre troupe ? Les scouts de la 37ème sont-ils particulièrement exigeant avec eux-mêmes ?

Réagissant à la situation de la fin de l’année 1961, la maîtrise lance dans le cadre de “ l’entreprise 62 ” lancée par le QG, l’entreprise " SOLEIL LEVANT ", dont l’objectif est d’ouvrir la troupe aux jeunes du quartier. L’entreprise comprend une série d’opérations. On a là les prémisses des grands chantiers du type Pionniers. Pourtant, l’entraînement des scouts reste parallèlement très classique : patrouilles KIM, tests jaunes, blancs, rouges, bleus, brevets, brevets raiders missionnaire, woodcraft, sportif, service, brevets CRF et Protection Civile.

En premier lieu donc, l’opération AUBE consiste à prendre en charge de 100 gosses du patro (la JAC, Jeunesse Athlétique de Charonne) en créant et animant des ateliers techniques et sportifs.

Ensuite, c’est une opération ECHEC AUX BROUSSAILLES , un nettoyage de terrain, pendant les vacances de février.

Puis l’opération AURORE : organisation d’une fête des jeunes de la Porte de Bagnolet avec les routiers? et le patro .

A Pâques le camp est organisé dans les Ardennes, à La Chapelle sous Givonne, entre Sedan et Bouillon. L’opération RAFTMANN CITY consiste à monter dans un froid tenace, et en partie sous la neige, les installations pour le camp d’été qui aura lieu au même endroit.

Au retour l’opération CLARTE voit le montage d’un grand jeu scénique “ son et lumière ” pour les jeunes du quartier.

Puis c’est enfin l’opération SOLEIL : le camp d’été lui même, “ à la découverte du pays perdu ”, à nouveau à la Chapelle sous Givonne en Ardennes. Les activités du camp sont organisées autour d’un grand raid " des trois châteaux ”, en partie en Belgique avec descente de la Semoy.

La maîtrise du camp se compose du Père Mercadier, de Jean clément CT, assisté de Jean Jacques Flochel, Jean Le Goareguer, Pierre Clément, Bernard Ohier, Un bilan du camp ? Sans compter divers brevets scouts, 7 brevets raiders woodcraft sont passés. trois nouvelles première classe, cinq nouvelles seconde ont été obtenues. Un scout a fait sa promesse.

Voici un aperçu du budget de ce camp : recettes 5460 F, dépenses 4764 F, “ bénéfice ” 696 F. Le prix du grand camp est de 145F soit 25F de transport, 108F de nourriture et 12F de matériel.

Rappelons que pour l’année, La cotisation assurance s’élève alors à 14,50 F, comprenant l’abonnement à la revue. Un non-vendu des calendriers (250 sur un total de 2000) a nécessité un appel à l’aide aux parents.

En août, François Clément suit le stage de Chamarande.

En octobre, Norbert Goudy devient Commissaire de District, tout en restant Chef de Groupe, et laisse son poste d’ACDE à Jean Clément, qui lui reste Scoumestre de la 37°.

le Père Mercadier est nommé à la Croix Saint Simon, réunie à la Paroisse Saint Germain de Charonne et quitte l’Aumônerie du Groupe remplacé par un jeune vicaire, le Père Jacques Haillard.

Le Père Pierre Mercadier est très regretté de tous. Il vient de réaliser un énorme travail de formation spirituelle de toute une génération de scouts, tout en assumant des tâches matérielles et un appui pédagogique aux chefs, facilité par sa compétence de Raider Scout.

La 200ème Paris (la Croix Saint Simon) est justement sans chef . Elle fusionne avec la 37. Ainsi, après les départs habituels, la troupe comprend donc 35 scouts de la 37ème et 15 garçons de la 200ème, soit 50 scouts répartis en 5 patrouilles.
Bernard Colsy est CP des Léopards, Bernard Lobert des Castors, Patrice Denonin des Aigles, Charles Lippman des Jaguars et Jacques Rozière CP des Alouettes. Il y a 14 premières classe et 16 secondes classe. Quatorze scouts ont plus de 15 ans et cinq plus de 16 ans.

Voici à la même date la composition des autres troupes du district :
· 17ème (110ème Raider) (Pelleport) 3 patrouilles, 17 scouts dont 8 premières classes, 7 secondes et 2 aspirants
· 42ème (Ménilmontant) : 3 patrouilles, 25 scouts dont 3 premières classes, 7 secondes, 9 aspirants et 6 novices
· 84ème (St Gabriel) 4 patrouilles, 27 scouts dont 8 secondes classes, 9 aspirants et 10 novices
· 127ème (Jean Bosco) 3 patrouilles, 19 scouts dont 3 premières classes, 6 secondes, 7 aspirant et 3 novices
· 177ème (Otages) 3 patrouilles, 28 scouts dont 5 premières classes, 8 secondes, 5 aspirants, 10 novices
· 207ème (Cœur Eucharistique) 3 patrouilles, 22 scouts, 1 première classes, 7 secondes, 3 aspirants, 12 novices.

François Clément épaule son frère Jean comme "CT adjoint ". On pourra s’étonner de cet inhabituel encadrement, mais les deux frères font leurs études, l’un à Nancy et l’autre au Havre et se partagent le temps nécessaire à la troupe.

La troupe participe au CNBA (concours national des bases actives) en fin d’année.

1963

En janvier après réorganisation et départs, les cinq patrouilles regroupent 44 garçons dont quatorze premières classes, quatorze secondes classes, trois scouts, treize novices. Pierre Josselin devient CP des Jaguars.

_ L’Esprit Scout de la troupe est au plus haut. La Cour d’Honneur s’engage de toutes ses forces à atteindre enfin le but fixé depuis longtemps :

" La Cour d’Honneur de la 37° PARIS s’engage à former une communauté fraternellement unie et toujours plus généreuse par les efforts suivants :
1° Se connaître entre nous et se parler comme des frères.
_ 2° Aider les plus jeunes dans la connaissance du scoutisme et de la loi.
3° Respecter la BASE et contribuer au travail de tous pour en faire une base attirante et utile.
4° Découvrir le CHRIST par un contact régulier avec l’EVANGILE.
Et permettre ainsi à la troupe de devenir RAIDER dans les délais fixés. ".

A Pâques, le camp a (encore !) lieu à Villeseneux. La troupe a recruté et comprend 50 garçons : en plus des premières et secondes classes, on compte vingt scouts et deux novices. La troupe a même récupéré des garçons qui viennent d’autres troupes, attirés par la grande qualité du scoutisme de Charonne.

Puis, c’est l’événement tant attendu, et depuis si longtemps, l’investiture de la Troupe : En avril elle devient enfin Raider et prend le numéro 390.

Deux scouts et un chef sont investis : Bernard Colsy (Raider n°4642) CP des Léopards, Pierre Josselin (Raider n°4643) CP des Jaguars, et François Clément, CTA (Raider n°4644) : voici l’insigne Raider, Rappelle-toi qu’il ne doit jamais être porté par un lâche, et qu’il t’oblige à tout risquer pour ceux qui sont dans la détresse, même ta vie.

En fait, outre Jean Clément s’il n’avait été le CT, les quatre autres ACT et les huit autres CP et SP? auraient pû aussi être aussi investis Raiders, mais la Cour d’Honneur de la troupe est très stricte : ils n’ont pas encore leurs brevets de secouriste "Protection Civile" qui doivent être passés en juin !
On ne sait pas très bien pourquoi une seconde série d’investitures n’a pas lieu pendant le grand camp ; peut-être un manque de disponibilité des chefs du QG, déjà absorbés par la formule des Pionniers ?

Dans “ Pionnier? ” de juin, Jean Clément écrit :
“ Dans le dernier “ Pionnier ”, est passé parmi les nouvelles brèves, cette petite phrase : la troupe scoute a été investie Raider à Jambville le dimanche 28 avril. Certains n’y auront même pas fait attention, tellement la diffusion de cette nouvelle fut discrète. Cette étape pourtant, est une des plus importante que la troupe n’ait jamais atteinte. Qu’est-ce que les Raiders ? Qu’est-ce que cela représente ? Pour nous d’abord, ça se vit et puis c’est tout... Aussi présenter une troupe Raider est bien difficile... C’est une troupe où tout est axé sur le service des autres. Ce que l’on apprend, au point de vue technique, n’a pour seul but que d’être un moyen de plus grand service (sauveteur, nageur, secourisme, mécanicien, forestier...). Cette troupe doit être encore plus accueillante que jamais ; accueillante à tout garçon et aussi accueillante à Jésus Christ. Vous pensez bien qu’une telle troupe serait la troupe parfaite ; peut-être même trop parfaite. Je n’ai pas la prétention de vous dire, que c’est le cas à Charonne, mais je peux dire qu’il y a dans la troupe une vie intense, qui nous fait tendre vers cet idéal. Et si la 37ème est maintenant Raider, cela veut dire que chaque garçon a fait de sérieux efforts pour en arriver là, et que désormais, chacun se remue et se démène, du CP au dernier de pat, pour que la troupe reste une source de BA et ne montre pas aux autres des Raiders à la manque. ”

L’abandon de la formule Raider par la direction national de la branche éclaireur? en octobre 1963 fera que la 37ème n’aura donc qu’une seule cérémonie d’investiture. Quatorze ans après le lancement des Raiders et treize ans après la première démarche à la 137ème de François Chaboche en 1950 ! Dix sept chefs et scouts de notre troupe auraient pû être investis Raiders, ils en avaient les talents...

Mais l’actualité pédagogique est aux Pionniers / Rangers. La maîtrise de la 37ème suit de près et avec intérêt les idées du QG des SDF France et de sa branche éclaireur (François Lebouteux, François Bodson, Philippe Missotte), et le projet de développer deux pédagogies spécifiques pour les 12-13 ans et pour les 14-17 ans.

La qualité et le nombre chefs, (Le CTA François Clément est Chamarandais, Alain Tapié fait partie de la 5ème Promotion Baden Powell et Jean Jacques Flochel de la 6ème ), les effectifs et la structure des âges à la 37°, se prêtent particulièrement à cette innovation. Elle est autorisée par le QG à expérimenter la formule Pionniers / Rangers en octobre.

L’idée de Jean et François Clément est alors de mettre en place une pédagogie permettant l’articulation de la formule Raider avec la formule Pionniers.
On ne va pas quand même abandonner les raiders juste après l’investiture de la troupe, après avoir fait tant d’efforts !

Mais surtout, forts de l’expérience du bon fonctionnement d’une grosse unité à la maîtrise nombreuse, unité qui sait a la fois organiser des activités communes et des activités spécifiques aux deux tranches d’âge, ils imaginent le maintien en une seule branche des pionniers et des rangers, représentant alors deux étapes de la progression individuelle et collective de l’unité.

La première étape, remplaçant la période de l’entrée à la troupe à l’obtention de la seconde classe se conclue par l’obtention du label Ranger.
La deuxième correspondant à la période de la seconde à la première classe, par celui de Pionnier.
Une troisième étape se conclue par la reconnaissance d’une qualité personnelle, les ailes Raiders, entraînant celle de l’Unité
Les activités et les preuves sont revues en intégrant l’orientation service des Raiders à celle des chantiers.

L’avantage est de maintenir une dynamique au sein de la scoutmaîtrise, permettant à un adulte de s’appuyer sur de nombreux assistants non spécialisés et à ceux-ci de s’épauler par le nombre et de se former. Peut-être aussi, vu avec le recul, aurait-on évité l’éloignement des Unités Pionniers et Rangers et la le désarroi des scouts unitaires...

Mais les responsables nationaux auxquels les deux chefs en ont discuté sont réticents à la fois au maintien unitaire et au dispositif qualité : les troupes auront déjà beaucoup d’efforts à faire pour appliquer la nouvelle formule Pionniers / Rangers.

A la 37ème, il est donc décidé que dès le grand camp la troupe sera répartie en deux, par tranches d’âge. On aura donc une 37A (32 scouts de 14-17 ans, les mêmes patrouilles) et une 37B (19 garçons de 11-14ans, formant 3 " équipages "). Les patrouilles unitaires sont ainsi dissociées. La maîtrise reste toutefois unitaire sous la direction de Jean Clément, mais les assistants sont spécialisés : François Clément et Jean Jacques Flochel vers les aînés et Pierre Clément et Jean Le Goareguer vers les plus jeunes.

Le grand camp a lieu aux Houches en Haute Savoie, dans une forêt domaniale, au pied du glacier. C’est une belle réussite. Pendant la première partie, la troupe reste unie sous la direction de Jean Clément. Puis, celui-ci va faire à son tour, un CHAM dans les Vosges.

37A et 37B se séparent pour leur propre camp volant. Les aînés de la 37A réalisent un magnifique parcours en haute montagne depuis le fond de la vallée de Sixt jusqu’à la vallée de chamonix. Les jeunes de la 37B passent le col pour rejoindre la vallée des Contamines.

A la rentrée d’octobre, Norbert Goudy reste Chef du Groupe et Commissaire du district.
Jean Clément quitte la troupe et son frère François le remplace. Jean reste toutefois ACDE de "Paris Est II".

la troupe 37A devient Poste Pionnier 37ème (nouvelle appellation d’une troupe ! ) et les plus jeunes de la 37B prennent le nom de Rangers.
La Maîtrise comprend François Clément CT commun et deux équipes de chefs spécifiques. Jean Jacques Flochel (qui fait un CHAM “ Pionnier ” fin décembre) et Jean Le Goareguer dirigent les Pionniers. Pierre Clément et Dominique Guillot, les Rangers.

On a trace d’une Equipe de routiers pilotée par Jacques Boucher et la “ Délégation des Amis des Scouts ” est présidée par Monsieur Avronsart.

A la Toussaint, la troupe campe en Champagne, à Courgivaux dont le Père Tartivel est curé, (à côté de Villeseneux !), afin de l’aider à la rénovation de son église : on sortira vieilles poutres et gravats.

Retombée indirecte de la réussite de l’entreprise " SOLEIL LEVANT " de 1962, L’Aumônier, le Père Haillard, néophyte en scoutisme, voit dans les scouts un bon moyen de relancer les activités paroissiales jeunes, alors moribondes, sur Saint Germain de Charonne. Il souhaite utiliser les jeunes rangers pour piloter le renouveau d’activité espéré. La maîtrise Rangers sent toutefois un risque de dilution de l’originalité scoute de son Unité et tente de la préserver, tout en acceptant de continuer à s’ouvrir aux autre en organisant un camp de neige paroissial commun aux scouts et non scouts.

1964

Pionniers et Rangers de la 37ème testent la nouvelle formule, en tâtonnant, mais bien appuyés par les Equipes Nationales Pionniers (François Lebouteux) et Rangers (Jacques Beauchard).

L’Unité Pionniers a encore recruté : il y a six patrouilles, dont le CP viennent d’être remplacés par Gilles Avronsart aux Alouettes, Jean Pierre Waechter aux Léopards, Alain Nouharet aux Castors, Alain Hibon aux Aigles, François Michels aux Jaguars et Bernard Combas aux... Hirondelles, réveillées après un long sommeil ! La troupe compte presque soixante scouts !

Après le camp de Pâques, encore à Villeseneux, au cours duquel les deux unités qui continuent d’avoir plusieurs activités communes, François Clément quitte à son tour la troupe pour terminer ses études.
_ Pour lui succéder, la formule d’un scoutmestre commun aux deux unités n’est pas conservée. Les deux maîtrises, Pionniers et Rangers fonctionnent ainsi de façon autonome, bien que se concertant pour certaines activités.

La Maîtrise des Pionniers est formée de Jean Jacques Flochel, assisté de Jean Le Goareguer et Bernard Ohier.

Les dix neuf Rangers quittent la rue Saint Blaise pour un local rue de Bagnolet, près de la nouvelle église. Leur Maîtrise est formée de Pierre Clément, Dominique Guillot (les deux chefs suivent un CHAM Rangers en avril), assistés de Alain Lepage et Serge Flochel.
Jean Louis Le Mest, Guy Haberer, Jean Hernette (forgeron d’art) Jacques Boucher et Bernard Lobert sont moniteurs des " ateliers ", dénomination des activités rangers. Les travaux manuels et artistiques y prennent une bonne place à côté des activités scoutes traditionnelles. Les Rangers de Charonne sont considérés par le Q.G. des Scouts de France, comme l’une des meilleures unités existantes.

Mais finalement, rien ne change ?

Le Groupe participe à un pèlerinage à chartres le 17 mai. Une " Equipe libre de la gare ”, des Pionniers du Vaudoué, est appuyée par la 37ème pendant le troisième trimestre et participe au grand camp. Au cours de celui-ci, à Serre Ponçon dans les Hautes Alpes, les Pionniers préparent et participent au “ Camp de la Flamme ” organisé par le QG, qui réunit les troupes expérimentales Pionniers.

Les Rangers campent aussi à Serre-Ponçon, proches des Pionniers. Les scouts tout fiers inaugurent les nouvelles chemises, rouges pour les Pionniers et bleues pour les Rangers. Le foulard et le béret vert sont abandonnés.

Les chefs du Groupe sont très actifs cette année là dans l’encadrement des camps de formation de chefs. Norbert Goudy anime un CEP à Jambville à Pâques et prend François et Pierre Clément et Jean Jacques Flochel parmi ses assistants. François Clément participe aussi à l’encadrement d’un CHAM Pionnier en juillet, avant de partir au Service Militaire.

Et puis il reste toujours de bonnes histoires qui font que les ados restent des ados : Monsieur Avronsart, Président de la Délégation des scouts doit prendre sa voiture un dimanche soir pour aller chercher des Pionniers sur leur lieu de sortie : ceux-ci ayant tout dépensé sans considération, n’ont plus d’argent pour prendre le train du retour ! On imagine le plaisir d’un tel déplacement !

Claude Benoist prend l’initiative de réunir les anciens à Bonnières (Oise). Plus de 120 anciens et épouses répondent présent. L’Abbé Lacoin y célèbre une belle messe en plein air.

Au niveau national le mouvement SDF est à son apogée avec 140 000 membres. La généralisation de la nouvelle organisation a lieu en octobre 1964. Les Branches Nationales Pionniers (14 - 17 ans et Rangers (12 - 13 ans) sont officiellement créées.

Pour sa mise en place sur le District et pour pallier aux manques de scouts âgés et de chefs dans beaucoup de troupes, l’ACDE, Jean Clément, étudie et propose une réorganisation des unités. Certaines troupes des différentes Paroisses seraient jumelés, les unes, comprenant uniquement des unités Rangers, les autres des unités Rangers et Pionniers.

Mais tout le monde n’est pas convaincu : Le Commissaire Régional Adjoint pour les Archidiaconnés (CARA Saint Germain dont fait partie le District de Ménilmontant et donc la 37ème), et d’autres responsables du mouvement freinent un peu. Pour son projet, Jean Clément doit faire face à leurs réticences et à celles des Paroisses (l’esprit de clocher ?). Eloigné à Angers pour le Service Militaire, il quitte sa fonction d’ACDE sans avoir rien pu concrétiser.

Au Groupe, le conflit latent avec la Paroisse et l’Aumônier éclate à la rentrée d’octobre. La maîtrise Rangers n’accepte plus qu’on détourne le scoutisme de ses bases pédagogiques en y intégrant inconsidérément les jeunes de la paroisse pour une animation de type “ patronage ”. Elle démissionne et les activités Rangers sont suspendues. Chez les Pionniers, Jean Jacques Flochel cède aussi rapidement la responsabilité du Poste à Jean Le Goareguer...

PS

Cet article était originellement publié sur Scout un jour, un site animé entre 2004 et 2014 par des passionnés de l’histoire des Scouts de France.

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