Au cœur de l’Eurojam : notre récit !

Du 3 au 10 août 2014, plus de 12 500 Guides et Scouts d’Europe sont réunis à Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, dans le département de l’Orne. Ils participent à l’Eurojam, un rassemblement européen qui a lieu tous les dix ans. Après la Pologne en 2004, c’est cette année au tour de la France d’accueillir cet événement d’envergure. Des reporters de LaToileScoute sont partis sur place pour te raconter ce rassemblement hors du commun.

Pour beaucoup de Guides et de Scouts d’Europe, c’est l’événement de l’année. Si les troupes venant de l’étranger ont pu s’inscrire directement, les français ont tous subi des épreuves de sélection. Pendant l’été 2013, des jurys sont passés dans les camps pour observer installations et enthousiasme des scouts lors des jeux. Alors, ceux qui ont été sélectionnés sont arrivés dans l’Orne avec la ferme intention d’en profiter. À fond. Lors de la cérémonie d’ouverture de plus de deux heures, les drapeaux de l’ensemble des troupes présentes ont défilé, la plupart du temps portés par des jeunes Guides ou Scouts en gants blancs. On sent chez chacun une tension, une véritable fierté de participer à ce rassemblement.

Le rassemblement accueille pendant une semaine plus de 12 500 Guides et Scouts, venant pour beaucoup de l’étranger. Dimension internationale oblige, les troupes étrangères campent juste à côté de leurs homologues français. Le soir, en se promenant dans les bois environnant les lieux de camp, on trouve des polonais, des ukrainiens et des français en veillée : on y parle anglais et les jeunes font tout pour intégrer le plus possible les autres scouts européens. D’ailleurs, tout ici prend une dimension internationale. Le chauffeur d’une navette reliant la gare au lieu de camp est allemand tout comme l’un des responsables de la surveillance incendie. Derrière des bassines de vaisselle, on trouve une polonaise, venue ici pour « rencontrer du monde ». Quelques kilomètres plus loin, des ukrainiens et des russes campent non loin les uns des autres malgré la guerre qui marque leurs pays.

Organiser un camp dans les bois suppose déjà une véritable organisation. Faire camper 12 500 personnes au beau milieu d’une forêt réclame une logistique d’enfer. Les équipes d’organisation ont relevé le défi en décidant - en plus - de ne fonctionner qu’avec des bénévoles scouts. Plusieurs citernes surveillées en permanence ont été installées dans les bois et alimentent huit kilomètres de tuyaux qui serpentent dans les bois. Les équipes de sécurité peuvent compter sur 400 talkies-walkies reliés à un réseau parfaitement fonctionnel. On trouve un scout à la régie, un scout au volant du camion qui vidange les toilettes, des scouts dans les camions à ordures, des guides à l’intendance. Même l’hôpital est géré en interne.

Chez les Guides et Scouts d’Europe, participer à un rassemblement international veut aussi dire partir en camp, avec tout ce que ça implique. Dans la forêt de Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, chaque patrouille a passé plusieurs heures à construire des installations : ici des tentes surélevées, là une table en froissartage. Un peu plus loin, on tombe sur une haute tour en bois d’une quinzaine de mètres : les deux routiers? armés de bâtons chargés de la garder confirment qu’elle permet aux journalistes de prendre des images de la plaine où ont lieu messe et cérémonie d’ouverture.

Rapidement, on est frappé par un étonnant contraste : d’un côté, on constate la place énorme accordée aux différentes traditions, à l’histoire du mouvement. Les uniformes sont impeccables et un musée a été installé dans l’une des pièces du château du parc. Les Guides et Scouts viennent y visiter collections d’insignes et vieux numéros des revues du mouvement. D’ailleurs, personne ne se retourne quand une troupe de jeunes scouts étrangers monte au pas les marches du « Quartier général ». Le sous-camp des Scouts est distant de plus d’un kilomètre de celui des Guides et chacun passe un barrage filtrant pour passer de l’un à l’autre.

Pourtant, on sent une véritable ouverture qui se met peu à peu en place : le mouvement a choisi de faire de ce rassemblement une tribune pour une Europe unie et soudée, mais aussi et surtout un tremplin pour sa communication. Pour la première fois, les journalistes sont venus nombreux, coachés par un service de presse aux petits soins. Le 4 juillet, l’Eurojam faisait par exemple l’objet d’un reportage sur TF1, d’un direct sur France 3 et de nombreux articles dans la presse écrite. Une salle dédiée aux « relations extérieures » est opportunément installée au château, véritable poumon de l’Eurojam. Les équipes de communication y travaillent en permanence grâce à une connexion wifi fonctionnant par satellite. D’ailleurs, pour la première fois, une équipe de LaToileScoute a été accueillie de manière particulièrement sympathique par l’ensemble des équipes de l’Eurojam et a pu travailler en toute autonomie. Vivement la prochaine édition !

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