Interview d’un inspecteur DDJS

Tu es chef, ou scout, ou guide, ou même rien de tout ça, mais tu t’es une fois posé la question "Qui sont ces inspecteurs DDJS qui viennent nous empêcher de camper en rond ?"

Justement ! Cela tombe bien, quelle coïncidence, Huipat est allée interviewer un Inspecteur pour toi !!! Alors avant de partir en camp, découvre qui sont ces inspecteurs !

Huipat’ : Vous êtes Bruno Leonarduzzi, Inspecteur de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, l’été vous visitez des camps, mais en quoi consiste votre travail le reste du temps ?

Bruno : A la D.D.J.S. de l’Eure je coordonne le service formationds emploi, règlementations et politiques éducatives territoriales. Avec une équipe composée de secrétaires, de professeurs de sport et de conseiller d’éducation populaire et de jeunesse nous mettons en œuvre la politique du ministre de la jeunesse et des sports et de la vie associative dans les domaines de l’information, de la formation, du développement et du contrôle.

Un ministre et un scout
Mr Lamour, ministre de la Jeunesse et des Sports, lors de sa visite du Jamborée 2006 Scouts et Guides de France

Sous les ordres du Préfet nous sommes également conduits à participer à certains dossiers interministériels tels que l’emploi, la cohésion sociale, la santé…

Huipat’ : Comment êtes-vous devenu Inspecteur, pourquoi avez-vous choisi cette voie ?

Bruno : On devient inspecteur de la jeunesse, des sports et de la vie associative par voie de concours, ce que j’ai fait à l’issue d’études de droit.

J’étais intéressé par un poste qui, au-delà du juridique, permettait la mise en œuvre de projets, par des relations humaines, et un travail de terrain.

Huipat’ : En tant qu’araignée, je sais prodiguer des conseils sur la construction de toiles solides... Avez-vous quelques conseils à donner aux chefs qui partent en camp ?

Bruno : Maîtriser le projet éducatif que l’on soutient et savoir justifier des déclarations pédagogiques.

Avoir une organisation très rigoureuse qui permet d’anticiper et de faire face aux impondérables. Avoir toujours à l’esprit toute la responsabilité que l’on porte.

Huipat’ : Quelle est votre mission sur un camp scout ? Peut-on vous inviter à venir visiter le lieu de camp ?

Bruno : Ma mission est de m’assurer de la sécurité matérielle et affective des mineurs.

Il est gentil de m’inviter, cependant c’est par l’autorité de la délégation préfectorale que j’assure une mission d’inspection sur les lieux d’accueils de mineurs.

Huipat’ : Les scouts pratiquent des activités durant toute l’année, des réunions et des week-ends, suivez-vous ces activités ?

Bruno : Je pourrais effectivement suivre de plus près ces différents temps, c’est une affaire de disponibilité.

Huipat’ : Quand je me déconnecte du web, j’aime vivre un camp en pleine nature, sans électricité ni réfrigérateur, éloigné des zones habitées... est-ce encore possible de vivre un tel camp aujourd’hui ?

Bruno : Pourquoi pas. Rien ne l’interdit. Reste à mesurer les conditions de sécurité mises en œuvre, compte-tenu de la nature du groupe que l’on a sous sa responsabilité.

Huipat’ : Vous visitez sans doute différents types de centre de loisirs au cours de l’été, quelles sont les différences entre ces différents centres ? Ce sont les mêmes types de visites ?

Bruno : Je n’inspecte pas uniquement l’été, il y a eu une quarantaine d’inspection de septembre 2006 à janvier 2007, les différences sont multiples entre les accueils avec ou sans hébergement, en dur ou sous toile, à l’année ou ponctuels, en milieux urbain ou rural.

Visite ministérielle
Mr Lamour en visite au Jamborée, avec Charles le Gac, responsable national 11-15 ans

Il suffit parfois de quelques kilomètres entre deux lieux d’accueil pour constater des réalités très différentes. La nature du contrôle est pratiquement la même et l’exigence de sécurité ne change pas. Après, il peut y avoir une appréciation du projet, des conditions matérielles, qui tienne compte des spécificités.

Huipat’ : En règle générale, les inspecteurs connaissent-ils bien le scoutisme ? Quelle est votre vision personelle du scoutisme ?

Bruno : Je pense que oui. Dans l’Eure les différents camps de scouts, toutes fédérations confondues, représentent 46 % des séjours d’été. Je pense que c’est un mouvement sympathique toujours actif, qui a su s’adapter aux évolutions et dont les membres sont pleinement attachés à certains valeurs.

Huipat’ : Avez-vous une petite anecdote qui vous serait arrivée lors d’une visite de camp à nous raconter ?

Bruno : Le souvenir de quelques difficultés à trouver certains lieux de camps...

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