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> Repères historiques 1924-1964 (5ème partie)

30 janvier 2005, 11:41, Ecrit par François Lebouteux

Merci d’abord à Philippe de m’avoir signalé l’article de François Clément (quelle riche histoire, cette 37ème Paris, et que de souvenirs, pour moi !) et la question que tu soulevais à ce propos. Pour moi, la réponse est tout à fait claire. En trois mots :

1. Pas question de réserver les Pionniers à quelque élite que ce soit. Comment imaginer un scoutisme à deux vitesses, ou, pour parler comme aujourd’hui, un " scoutisme d’en haut " et un " scoutisme d’en bas " ? Baden-Powell, à une telle idée, se serait retourné dans sa tombe, me semble-t-il. En revanche, oui, la proposition scoute a toujours eu et aura toujours à s’adapter à l’âge des jeunes qu’elle entend toucher. D’où un scoutisme en 2, 3, ou 4 étapes, selon les époques et les lieux. En 1960, par exemple, les Senior-Scouts britanniques ou encore les Explorers américains se présentaient comme l’étape normale pour les boys qui atteignaient leurs quatorze ans.

2. Comme tu l’observes bien, l’organisation du scoutisme marin, chez nous, à la même époque, répondait à la même logique, qui ne se réduisait pas aux seules exigences de la sécurité. Mais il y avait encore d’autres formules (je pense en particulier, en Ile-de-France, au secteur L’Hay les Roses-Choisy, autour du Père de Féligonde), où j’avais pu, des années durant (quand j’avais la charge de la région parisienne) observer le bénéfice singulier – et notamment en milieu populaire – de la structuration en deux étapes de l’âge éclaireur?. Ce qui rejoint les observations de François Clément quand il se penche sur la manière de faire à la 37ème Paris bien avant qu’on ne parle en haut lieu des Pionniers…

3. Cela dit, attention à ne pas tirer de conclusions simplistes s’agissant des Raiders. Même si la barre était posée très haut, eux aussi, avant les Pionniers, entendaient s’adresser à tous. Du moins dans l’esprit de Michel Menu et dans le nôtre à tous qui formions son équipe. Ce n’est pas ici le lieu d’exposer les raisons pour lesquelles la réalité ne s’est pas conformée à cette ambition. Je n’en avancerai qu’une seule, parce qu’elle rejoint la question que tu posais : le poids (j’allais dire : le handicap) de la formule " unitaire " quand on se lançait dans la course à l’investiture. Là-dessus encore, la " longue marche " de la 37ème est éloquente !

Bien entendu, si vous le pensez utile, je suis à votre disposition (sur ce site ou quelque part dans nos coins) pour en reparler. Fidèlement. François LEBOUTEUX.

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