> Histoire de la "37", groupe Œuvre Allemand - Chapitre 1
18 octobre 2006, 15:22, Ecrit par bothari
Ancien de l’oeuvre Allemand (72 ans depuis quelques jours), ayant bien connu beaucoup de ceux dont vous parlez, je me souviens de cette troupe scoute dont le local donnait sur la grande cour de l’Oeuvre. Cette présence "étrangère" me surprenait et il n’y a qu’aujourd’hui que je découvre votre site et que je comprend toutefois sans bien compprendre pourquoi tant de mystère et de séparation. A nos yeux vous étiez les parents pauvres, tout juste tolérés et vous n’aviez pas droit à nos parties d’ABRAHAM, de BALLE AU PIED, etc.... Il est toutefois un homme, l’abbé BOS, dont je n’ai pas gardé un bon souvenir (mais est-ce que je ne confond pas avec un autre ?). Je crois me souvenir de la mort du Père LE DORE (mais était-ce bien de lui qu’il s’agissait ?), tombé tout raide à côté de moi, un matin, dans les couloirs de l’Oeuvre. Pour la première fois, j’ai vu de quelle manière on fermait les yeux et la bouche des morts.
J’ai aussi participé à plusieurs camps volants avec le Père RUBY, le tour du massif de la Bérarde, Briançon-Chamonix, etc...
M’étant rendu au sud ouest de TAMANRASSET à la rencontre de gisements d’uranium, j’en ai profité pour monter à l’ASEKREM où l’on m’a parlé de Monsieur CHARLETY. Je revois ce monsieur qui a marqué mon enfance, je le revois lorsqu’il baisait le sol de la chapelle. Pour nous, il n’était rien d’autre qu’un mystère, absent de longues périodes pendant lesquelles j’ai cru comprendre qu’il allait rejoindre son frère qui exploitait une propriété en Algérie. En 1981, je suis donc allé lui apporter le salut d’un prêtre qui vivait au sommet du Hoggar mais il ne s’est pas souvenu de moi. Il s’est même étonné que j’ai pu appartenir à l’Oeuvre car mon nom ne lui disait rien. Ce fut la fin de ma jeunesse, celle après laquelle j’ai couru toute ma vie pour la retrouver. J’ai eu très mal ce soir-là et j’ai d’un coup pris conscience que pour ces Messieurs de l’Oeuvre qui furent mes modèles, qui auraient souhaité m’accueillir parmi eux (membre de la confrérie la plus haute, je venais chanter matines et puis me recueillir le soir en semaine, et ils m’invitaient à leurs repas privés où l’on mangeait de la soupe de favouilles), je n’avais rien été. A leur décharge, il est vrai que j’ai quitté Marseille il y a fort longtemps. J’ai parcouru le monde et me retrouve à présent dans l’est de la france avec 2 adolescents (15 et 17 ans) que j’essaie de conduire à l’âge adulte.
Tout de même, votre site m’a redonné quelques forces et je vous en remercie.
De l’Oeuvre, il me reste un seul ami avec qui je monologue au téléphone. Tous les autres sont discrètement morts (BADETTI, tu me manques !) ou complètement disparus.
Peut-être à plus sur votre site ! mon e-mail bodhari@wanadoo.fr
Ancien de l’oeuvre Allemand (72 ans depuis quelques jours), ayant bien connu beaucoup de ceux dont vous parlez, je me souviens de cette troupe scoute dont le local donnait sur la grande cour de l’Oeuvre. Cette présence "étrangère" me surprenait et il n’y a qu’aujourd’hui que je découvre votre site et que je comprend toutefois sans bien compprendre pourquoi tant de mystère et de séparation. A nos yeux vous étiez les parents pauvres, tout juste tolérés et vous n’aviez pas droit à nos parties d’ABRAHAM, de BALLE AU PIED, etc.... Il est toutefois un homme, l’abbé BOS, dont je n’ai pas gardé un bon souvenir (mais est-ce que je ne confond pas avec un autre ?). Je crois me souvenir de la mort du Père LE DORE (mais était-ce bien de lui qu’il s’agissait ?), tombé tout raide à côté de moi, un matin, dans les couloirs de l’Oeuvre. Pour la première fois, j’ai vu de quelle manière on fermait les yeux et la bouche des morts.
J’ai aussi participé à plusieurs camps volants avec le Père RUBY, le tour du massif de la Bérarde, Briançon-Chamonix, etc...
M’étant rendu au sud ouest de TAMANRASSET à la rencontre de gisements d’uranium, j’en ai profité pour monter à l’ASEKREM où l’on m’a parlé de Monsieur CHARLETY. Je revois ce monsieur qui a marqué mon enfance, je le revois lorsqu’il baisait le sol de la chapelle. Pour nous, il n’était rien d’autre qu’un mystère, absent de longues périodes pendant lesquelles j’ai cru comprendre qu’il allait rejoindre son frère qui exploitait une propriété en Algérie. En 1981, je suis donc allé lui apporter le salut d’un prêtre qui vivait au sommet du Hoggar mais il ne s’est pas souvenu de moi. Il s’est même étonné que j’ai pu appartenir à l’Oeuvre car mon nom ne lui disait rien. Ce fut la fin de ma jeunesse, celle après laquelle j’ai couru toute ma vie pour la retrouver. J’ai eu très mal ce soir-là et j’ai d’un coup pris conscience que pour ces Messieurs de l’Oeuvre qui furent mes modèles, qui auraient souhaité m’accueillir parmi eux (membre de la confrérie la plus haute, je venais chanter matines et puis me recueillir le soir en semaine, et ils m’invitaient à leurs repas privés où l’on mangeait de la soupe de favouilles), je n’avais rien été. A leur décharge, il est vrai que j’ai quitté Marseille il y a fort longtemps. J’ai parcouru le monde et me retrouve à présent dans l’est de la france avec 2 adolescents (15 et 17 ans) que j’essaie de conduire à l’âge adulte.
Tout de même, votre site m’a redonné quelques forces et je vous en remercie.
De l’Oeuvre, il me reste un seul ami avec qui je monologue au téléphone. Tous les autres sont discrètement morts (BADETTI, tu me manques !) ou complètement disparus.
Peut-être à plus sur votre site ! mon e-mail bodhari@wanadoo.fr