Le prix Nobel de la Paix est cette année lourd de symboles, et récompense deux grandes figures de l’éducation des enfants et des jeunes, mais en plus, ces deux grandes figures appartiennent à deux pays qui se détestent.

Malala Yousafzai

Pakistanaise de 17 ans, elle défend l’éducation des filles dans un pays où les talibans ne partagent pas tout à fait cette opinion, au point de lui avoir tiré dans la tête alors qu’elle n’avait que 14 ans.

Malala a l’âge de nos pionniers caravelles, ou de nos chefs de patrouilles guides et scouts, et porte ses idées jusqu’à l’ONU, qui a organisé une journée pour elle avec des représentants jeunesse de tous les pays en juillet 2013.

Prenons nos livres et nos stylos, ce sont nos meilleures armes. Un enfant, un enseignant, un livre, un stylo, voila ce qui peut changer le monde.

Malala Yousafzai

L’Association Mondiale des Guides et Eclaireuses porte tout son soutien derrière cette figure féminine dont elle partage toutes les valeurs. 8 Girls Scouts of USA étaient d’ailleurs présentes ce jour de juillet 2013 à l’ONU pour lui témoigner de son soutien.

L’intégralité de son discours à l’ONU (sous-titrage YouTube possible)

Kailash Satyarthi

Cet homme de 60 ans avait un parcours tout tracé. Belles études, début de carrière d’ingénieur en Inde. Mais non, il milite. Il milite pour les enfants et les femmes exploités dans les usines, réduits à l’état d’esclaves, victimes de violences, y compris sexuelles. Il milite pour que ces personnes soient éduquées, entre autres en organisant des manifestations non violentes dans la tradition de Gandhi.

Il rappelle d’ailleurs que les entreprises occidentales sont entre autres responsables de cette situation. Et donc aussi, nous, leurs clients.

• L’interview de Kailash Satyarthi dans Libération en 2013
• Le blog de Kailash Satyarthi (mais il sature alors que le monde entier veut se connecter dessus :) )
• Documentaire en anglais sur son action auprès des enfants forçats

Une pakistanaise, un hindou : un symbole

Ces deux pays ne s’aiment pas, mais alors pas du tout. En remettant ce prix à ces deux figures de ces deux pays, ensemble, l’ONU marque aussi le fait que les hommes doivent aller au delà de leurs conflits religieux, ethniques ou de toutes sortes.

L’éducation, l’arme qui changera le monde

Ce n’est pas autre chose que dit l’ONU en récompensant très justement ces deux grandes figures. C’est un excellent rappel alors que le problème se creuse ces temps-ci, comme par exemple l’affaire de l’enlèvement des lycéennes nigériannes et le mouvement #BringBackOurGirls qui s’en est suivi (Malala y a d’ailleurs participé).

C’est aussi et surtout le cœur des valeurs du scoutisme.